jeudi 1 février 2007

Metro? Boulot? Dodo?

Trois petits mots qui définissent Paris. C'est ce pourquoi de nombreuse personnes viennent à Paris. Le Métro dans Paris est comme un labyrinthe où les parisiens déambulent comme les fourmis dans leurs colonies. On peut s'y sentir seul dans la foule ou seul dans les couloirs déserts. Pourtant, tout le monde s'y cotoient. Les travailleurs de nuit qui commencent leurs nuits, ou les travailleurs de jour qui finissent leurs nuit; les fêtards qui sortent ou qui rentrent de leurs soirées; Les lycéens qui discutent des dernières tendances; Les cadre en costume trois pièce ou en tailleur et talons qui s'entassent; L'étudiant qui a le nez dans son livre de poche, dans ses fiches ou dans ses notes selon leur niveau d'assiduité. La journée se passe et en fin de journée, les même rentrent chez eux dans le désordre, mais sans se voir, sans se parler. De temps en temps un original prend la parole pour discuter avec ses voisins. Mais la timidité a la cote dans le Métro. Même les mendiants réclament des sourires dans le métro.

Et ces sourires sont de plus en plus en voie de disparition. C'en est même la réputation des Parisiens. Pourtant, le parisien celui qui a passé toute sa vie à Paris est lui aussi une espèce en voie de disparition. A croire qu'il y a corrélation? Peut être... Il y a quelque mois un nouvel arrivant de ces régions du Sud avec un accent qui respirait l'ambiance chaleureuse et les odeurs de la mer se plaignait devant nous que le temps était pourri, que Paris était une ville relativement froide etc... Quand on lui fait remarquer finalement que: "Tu t'es bien intégré en tant que Parisien! Tu fais la gueule..." Regard médusé mais amusé, et d'autres regards furtifs entre nous ont fini de déclencher une avalanche de rires sous les protestations de notre ami marseillais.

Avec un ami on avait lancé l'idée du passeport Parisien qu'on distribuerait à tous ceux qui font la gueule... Puis on s'est dit qu'on aurait jamais de matos pour imprimer autant de passeports... Alors Souriez vous êtes pas tous seuls. Pour les filles on risque de vous en faire le compliment et pour les mecs, ça fait toujours du bien quoi qu'on en dise.

mardi 23 janvier 2007

Voisine de ciné?

Hier je suis allé voir Cashback, il me restait encore une place sur ma carte Mk2. J'aime beaucoup les Mk2, une sélection souvent ecclectique tout en respectant les spectacteurs amateurs de divertissements. Bon bref, j'y ai une carte car j'adore le cinéma Mk2 Bibliothèque. J'adore ce cinéma car il s'y dégage à la fois une modernité mais aussi un respect du cinéma. Une particularité du Mk2 Bibliothèque c'est qu'ils ont des places doubles, un moyen pour emballer les copines, il paraît... Mais comme pas mal de monde j'aime bien aussi aller au cinéma seul. Je suis grand amateur de cinéma mais je ne supporte pas d'y aller pour regarder n'importe quoi. Je suis puriste me direz vous? Un peu, mais il faut bien être exigeant si on veut avoir ce que l'on veut. Et ce dont je veux quand je vais au cinéma est de regarder un bon film...

Le hasard d'un ciné est aussi le lieu de rencontres inattendues. Généralement, un lundi après-midi, il y a peu de monde, et ce jour-là cette règle s'appliquait encore. Le peu de mondea permet de se regarder tranquillement son film. Chaque spectacteur ou couple de spectacteurs peuvent se permettre de choisir un rang ou presque. Je choisis en général un rang où mes yeux se retrouvent au milieu de l'écran sans avoir trop à bouger sa tête. J'arrivais à 5 minutes avant le début des séances où on écoute la musique d'une bande originale choisie par le projectionniste qui nous fait patienter avant le début de la publicité et des bandes annonces (quelquefois nous avions droit à un court métrage mais cela devient de plus en plus rare). Puis est rentrée ma voisine de devant, elle est visiblement à sa séance de cinéma hebdomadaire. Enveloppée dans son manteau d'hiver, entourée dans une écharpe à rayures foncées, elle se met à l'aise et commence à dévorer des bonbons acidulés achetés près de l'accueil. Les bandes annonces se mettent en route quand on découvre que le film à découvrir n'est autre que le film que l'on s'apprête à voir tout simplement. Interpelée, ma voisine se retourne, et laisse découvrir un beau visage dans les lumières tamisées, une coupe au carré, des beaux cheveux qui se laissent réfléter des éclats roux sous les lumières de l'écran de cinéma où passe la bande annonce du film qu'on va regarder. Elle me demande alors si elle est dans la bonne salle car il était effectivement étrange qu'on puisse voir la présentation d'un film qu'on allait regarder pas plus tard que quelques minutes après. Je ne pouvais qu'acquieser sans pouvoir autant la rassurer. Mais une fois que la salle s'est plongée dans l'obscurité annonciateur de notre film, le noms du réalisateur puis le nom du film achevait de nous emporter dans le film.

Cashback nous plonge dans un monde où l'absence de sommeil d'un homme révèle en lui la possibilité de contrôler le temps. Ce film est une réflexion sur le temps qu'on trouve long lorsqu'on est obsédé par des souvenirs douloureux. Et dans sa fuite du temps qui ne passe pas, ilintègre un supermarché ouvert 24/24 dans le service de nuit, où il va rencontrer des personnages hauts en couleurs mais aussi où il va perfectionner son art du dessin et y trouver son inspiration mais surtout sa muse. Les lieux à la fois communs donnnent des scènes esthétiquement insolites. Des rires se partagent dans toute la salle, et on s'émerveille de ce que le film nous apporte pour nous arracher à notre quotidien. Le monde british nous surprend à la fois d'un glamour tout en étant en symbiose avec un humour Anglais en décalage avec l'art sublime du nu.

Quand les lumières se rallument, le générique s'achèvent sur les sponsors du films. Chacun se rhabille heureux d'avoir pu s'enfuir un instant dans un monde à la fois féerique mais si proche de nous. Mais c'est un moment où j'ai pu lui adresser ces quelques mots: "Alors? Rassurée?" Elle ris et me répond: "oui". A partir de là, on aurait pu démarrer une histoire, une conversation, ou au minimum une présentation? L'occasion se représentera ou non. Mais ce sera encore une autre histoire.

Paris, Paris et encore Paris

Sortir sur Paris? Des milliers de lieux, des centaines de bar, des milliers de visiteurs mais pourtant on est toujours si seuls dans Paris? On rencontre des gens tous les jours, voire toutes les nuits. Mais il n'y a pas à dire pour aborder quelqu'un ou quelqu'une dans Paris. Ça reste encore un exploit de tous les jours. Alors bien sûr on se cotoie, on se fréquente on partage la même rame de métro, la même banquette de bus, ou la même rue jusqu'au même palier d'escalier mais on n'interpelle jamais les gens, on attend toujours à l'affût que l'autre le fasse. Pourtant avec Internet les communciations se sont démultipliés... En masse, encore et encore. Mais on en est toujours au même point: Comment aborder les personnes que l'on ne connait pas?

On a oublié quelque part la clef de la prison où est enfermé notre personnalité. Cette prison c'est la timidité mais pour que notre personnalité sorte un peu de sa prison. Mais bon, en attendant il est certain qu'Internet reste un espace où on peut faire ses premières armes pour apprendre à parler à ... l'autre?